Pour être vendeur, le synopsis présente ce film comme cela : C'est le portrait d'un teckel et tous ceux auxquels il apportera un bref instant de bonheur. Que voilà un gros mensonge ! Ho, bien sûr, le Teckel passant de cages en bras et de bras en laisse, est le témoin de la vie de ses maîtres furtifs.
Des maîtres sombres, méchants, cynisme, cruels, dépourvus d'amour qui le nomment "Saucisse", "P'tite crotte" ou encore "Cancer" !
Des maîtres sombres, méchants, cynisme, cruels, dépourvus d'amour qui le nomment "Saucisse", "P'tite crotte" ou encore "Cancer" !
Je pose la question : pourquoi Todd Solontz avait-il besoin de ce pauvre chien ? Quels comptes avait-il à régler avec les chiens ? Il y avait bien d'autres manières scénaristiques pour lier entre elles les saynètes de ce film à sketches. Julie Delpy, fidèle à ses choix de rôles, véhicule des sentiments profondément malsains et durs. Danny DeVito est pathétique dans ce personnage de looser. Seule, Greta Gerwing montre de la compassion.
Todd Solondz dit "Je n'avais jamais fait de film sur les chiens". Je le rassure : il n'en a toujours pas fait !
Ma conviction profonde est que le réalisateur n’aime pas les animaux, les chiens. Et quand bien même, il les aimerait, à coup sûr, il ne les connaît pas, ne s'intéresse pas à eux, les prends pour des objets.
Todd Solondz dit "Je n'avais jamais fait de film sur les chiens". Je le rassure : il n'en a toujours pas fait !
Le Teckel de Todd Solondz |
Il lui aura sans doute échappé, que de nombreux pays dont la France (après bien des combats) ont adopté une loi qui reconnait aux animaux sensibilité et sentiments. (j'invite Todd Solontz à aller sur ma page Facebook pour voir tout ce que je publie à ce sujet, mais je le prendrais pas comme ami, le voilà prévenu).
Dans ce film, ce pauvre teckel n'est qu'un faire-valoir muet et sans âme des vilaines personnes qui croisent son chemin. Pauvre de lui
!
En fait dans ce film, personne ne l’aime ce teckel. Quand on aime, on prend soin. Dans ces images personne ne prend soin de lui. On est typiquement sur un USAGE de l'animal, sans compassion (sauf peut-être l'assistante vétérinaire), sans échange. Ici, tout le monde s’en fout et ne trouve de l’intérêt à partager du temps avec lui, que pour son bénéfice personnel.
Non seulement je n'ai pas aimé ce film mais je l’ai détesté, pour le message inconscient qu’il véhicule à l’heure où beaucoup se mobilisent pour la défense des animaux.
Encore, si cela avait été drôle mais, même pas !
Autre voie, si l’on se fie au verbatim du réalisateur, on
pourrait imaginer qu’il règle ses comptes d’enfant. Si oui, il prouve que décidément on
reproduit toujours les mêmes schémas.
"J'adorai les chiens et j'aimerais vraiment en avoir un.
Le seul problème est que je n'aime pas les sortir ou les nourrir,
les laver ou devoir rester à la maison à cause d'eux.
Quand j'étais enfant, ma famille a eu plusieurs chiens,
mais ils n'ont jamais vécu très longtemps."
Todd Solondz
Pour ce réalisateur, un chien semble être une chose vivante que l'on met en cage, que l'on stérilise (là je suis d'accord), qui chie (ce plan de 2 minutes - montre en main - sur la chiasse de ce pauvre teckel est insupportable de bêtise et de non-intérêt), qui se fait écraser (Ok je vous le dis. De toute façon c'est sans surprise) et sur lequel des camions et des voitures ne cessent de rouler jusqu'au générique de fin.
Fin ! La seule bonne nouvelle de ce film.
Beurk ! Ce réalisateur est urticant… et son film ne vaut pas d'y aller ! Certains de mes confrères exultent. Sensible à l'intention sous-jacente pour laquelle les choses sont faites… perso, ça me dégoûte !
Ne vous fiez pas à cette jolie image du film Le Teckel de Todd Solondz, c'est la seule ! |